Malraux et l’idée de l’art

On connaît Malraux comme romancier ; comme homme d’action : chasseur d’aventures insolites[1] dans sa jeunesse (il y a un côté Hemingway, Saint Exupéry, du personnage), colonel dans l’aviation durant la guerre d’Espagne souvent photographié par G. Freund dans cet uniforme, résistant, puis ministre de la culture sous de Gaulle[2] ; on connaît souvent ses discours … Voir la suiteMalraux et l’idée de l’art

Le lavis en Chine à l’époque des Song du sud

« A l’aide du pinceau, on peut évoquer le cœur même du Grand Vide (Le Dao)… » Wang Wei[1] Pour un esprit non averti, un tel sujet pourrait paraître trop restreint. Il n’en est rien. Et la double limitation que nous nous sommes imposé – ne parler que du lavis et dans une période d’environ cent cinquante … Voir la suiteLe lavis en Chine à l’époque des Song du sud

Hans Bellmer ou l’artisan criminel

L’œuvre de Bellmer, qu’elle soit gravée, dessinée ou écrite est de part en part érotique. Bellmer théoricien fournit l’impulsion à la nouvelle écriture comme machine à produire ou à absorber de l’énergie. On pourra certes encore reprocher à ce montreur des énergies déplacées d’être trop hiérarchique, trop centraliste[1]. Accusation amicale, secrète connivence. Car ce qui … Voir la suiteHans Bellmer ou l’artisan criminel

Esthétique de Wittgenstein, § 8 à 22 des « Leçons et conversations »

Que retenir de ces quelques pages (§ 8 à 22) extraites de Leçons et conversations de Wittgenstein ? Nous y voyons se pratiquer la méthode habituelle du second Wittgenstein, celle des Investigations, des Fiches, qui consiste à interroger au plus près de sa formulation langagière “ce qui arrive” lorsque, dans la vie courante, nous portons tel … Voir la suiteEsthétique de Wittgenstein, § 8 à 22 des « Leçons et conversations »

La peinture chinoise

Il est un peu dérisoire de tenter de saisir en peu de temps un art qui s’étend sur plus de quinze siècles. On pourrait, certes, se limiter à une époque mais j’ai préféré donner une vue d’ensemble, montrer une évolution, en prenant le risque de schématiser à l’extrême. Au point de départ, il faudrait montrer les … Voir la suiteLa peinture chinoise

La Philosophie et ses images : « Sage comme une image », Régine Pietra, éditions du Félin, 213 p., 1992.

La philosophie a belle figure dans le livre de Régine Pietra, Sage comme une image, paru aux éditions du Félin. La tête de Socrate qui orne la page de couverture porte nettement la marque de la sensibilité contemporaine. Appuyé sur deux rectangles jaune et violet joliment décalés, ce Socrate n’a plus rien d’un Silène. Lançant sur … Voir la suiteLa Philosophie et ses images : « Sage comme une image », Régine Pietra, éditions du Félin, 213 p., 1992.

Art et matière

Nous abordons là un sujet que l’esthéticien laisse souvent dans l’ombre, dans la mesure où il ne se situe que face à l’œuvre terminée, achevée, qui a effacé les traces de son parcours, son combat avec la matière, maintenant domptée et comme transfigurée par la forme. Objet de contemplation, l’œuvre qui occupe la salle des … Voir la suiteArt et matière

H. Berlioz et J. Martin : une esthétique du sublime

Le rapprochement entre ces deux noms pourra paraître surprenant, moins sans doute parce qu’il s’agit et d’un musicien et d’un peintre – le rapprochement entre Berlioz et Delacroix a été fait à juste titre – mais parce que J.Martin est, aujourd’hui, assez peu connu en France. Brossons d’abord le portrait de ce peintre et à dégageons … Voir la suiteH. Berlioz et J. Martin : une esthétique du sublime

Le paysage

Le mot apparaît pour la première fois en 1549 dans un texte de Robert Estienne et il désigne un tableau représentant une étendue de pays. Il en sera ainsi pendant plusieurs siècles. Le mot est réservé à la désignation d’une peinture, invention du XIVe siècle (Lorenzetti)[1], bien qu’on ait pu dans les fresques de Pompéi, par … Voir la suiteLe paysage

Le corps langage – le corps anagrammatique

L’hystérie aura donc permis l’invention de la psychanalyse. Mais l’analyse a dissous le spectaculaire hystérique, elle fait passer le corps dans les mots. La psychanalyse n’est peut-être qu’une histoire juive, elle a bien le côté iconoclaste et la passion exégétique du judaïsme. Le corps parlé se dit sur l’oubli du corps parlant. Et l’inconscient, c’est … Voir la suiteLe corps langage – le corps anagrammatique

Le goût à rien

Dissiper aussitôt un attendu rendu possible par une écoute analytique qui ferait entendre un goût “aryen” dans une perspective néonazie réactivée par les querelles concernant Nietzsche. S’interroger plutôt sur l’effet séduisant produit par le titre bien entendu cette fois et le dire provoqué par le contraste brutal avec ce que propose le thème du colloque[1] puisqu’il … Voir la suiteLe goût à rien

L’art pense-t-il ?

Une telle formule, étrange à première vue, est comme un écho à l’affirmation heideggérienne des Essais et conférences et de Qu’appelle- t- on penser ? selon laquelle « La science ne pense pas ». L’art non plus, sans doute, trop lié au faire, si on interprète le mot pensée, comme le fait Heidegger, au plus proche du recueillement, … Voir la suiteL’art pense-t-il ?

Art et esthétique

Qu’est-ce qui fait, aujourd’hui, la spécificité de l’esthétique[1] dans son rapport à l’art[2] qui, dans la production contemporaine, déroute plus souvent qu’il ne séduit ; ne séduisant plus parce qu’il déroute comme a pu le faire le geste de Duchamp, trop souvent répété, sans aucun impact sur le public devenu indifférent à ce genre de … Voir la suiteArt et esthétique

Quel est le sens du mot plaisir dans l’expression “plaisir esthétique” ?

La notion de plaisir esthétique, d’une part, n’est pas admise par tous ; certains esthéticiens célèbres — je pense à Adorno qui récuse toute jouissance esthétique, notion bourgeoise à éliminer, pour y substituer celle de connaissance ; je pense aussi à l’esthéticien américain contemporain, Nelson Goodman, qui fait de l’émotion esthétique une émotion intellectuelle dépendante … Voir la suiteQuel est le sens du mot plaisir dans l’expression “plaisir esthétique” ?

Kant : beauté libre, beauté adhérente

Que penser de la distinction établie par Kant entre “beauté libre” et “beauté adhérente”? Lors des deux premiers “moments” que Kant, dans la Critique du jugement, consacre à l’analyse du Beau, objet d’une satisfaction désintéressée, et d’une satisfaction universelle, rien ne laissait présager que la beauté puisse être entendue en plusieurs sens. C’est pourtant ce qui … Voir la suiteKant : beauté libre, beauté adhérente